Christine Häsler, Directrice de l’instruction publique et de la culture du canton de Berne a accepté de répondre à quelques questions relatives au projet de financement d’une machine de déminage pour l’Ukraine mené par les écoles du Grand Chasseral et de Bienne en collaboration avec la fondation Digger.

Connaissiez-vous déjà les activités de la fondation Digger avant de la visiter ?

Christine Häsler. : Je connaissais déjà les impressionnantes activités de la Fondation Digger. J’y suis allée à plusieurs reprises, notamment lorsque nous avons discuté de ce projet de collaboration avec les écoles francophones du canton de Berne.

Qu’avez-vous vous découvert lors de votre visite de la fondation à Tavannes ?

C.H. : Lors de mes visites, j’ai été enthousiasmé par l’engagement et la bienveillance dont fait preuve ce projet. Il y a beaucoup de passion et d’énergie positive. On sent que c’est plus qu’un simple travail pour les personnes impliquées.

Quelle a été l’influence de l’arrivée des enfants ukrainiens dans les écoles de notre région ?

C.H. : L’arrivée des enfants réfugiés d’Ukraine a fait prendre conscience à beaucoup d’enfants de notre région de l’incertitude d’un destin dans la vie et ce, dès le plus jeune âge.

Je reste très impressionnée par la manière dont les écoles se sont organisées en si peu de temps pour accueillir ces enfants dans des classes d’accueil ou régulières. Nos établissements leur ont permis ainsi de structurer leur journée afin qu’ils puissent poursuivre leur scolarité, malgré la difficulté de leur situation.

Comment et pourquoi avez-vous accepté de soutenir les directeurs et directrices d’école qui ont décidé de mener cet ambitieux projet avec la fondation Digger ?

C.H. : Outre notre engagement moral, nous soutenons très concrètement ce projet via un financement pour sa mise en place avec une entreprise régionale. Cette dernière coordonne les opérations entre la Fondation Digger et les écoles francophones du canton de Berne. Je rappelle que le but est de financer l’achat d’une machine de déminage pour l’Ukraine. Ce projet est important pour rappeler aux enfants et aux adultes ce qui se passe dans le monde. Le projet sensibilisera les enfants également au fait qu’un petit don peut déboucher sur un immense et merveilleux projet utile qui sauve des vies. Ne l’oublions jamais, seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.

Que ressentez-vous face à la mobilisation des écoles ?

C.H. : Je suis fière et reconnaissante des écoles et des élèves qui soutiennent le travail de Digger. Ils apportent ainsi un soutien durable aux enfants et à toutes les personnes qui vivent dans une zone de crise.

Le projet pourrait-il être étendu et proposé aux autres élèves de notre canton et pourquoi pas de Suisse ?

C.H. : Au sein de notre office, nous communiquons au sujet de cet ambitieux projet via nos canaux. Ainsi, nous souhaitons contribuer à apporter une plus grande notoriété d’une part à la Fondation Digger et d’autre part au magnifique soutien que lui accorde nos écoles.